La Gazette du Forum

Commentaires en partie blabla s'il vous plait

Bienvenue sur la Gazette du Forum ! Cette nouvelle chronique sortira un numéro assez fréquemment avant et après plusieurs grandes courses du calendrier.
Favoris, analyses d'après courses, nous décortiquerons les plus grands rendez-vous du peloton, mais pas que !


Notre premier numéro sera consacré à la Classique de Hambourg qui va se dérouler très prochainement.
Cavendish est-il imbattable ? Quels sprinteurs peuvent le battre ? Les puncheurs ont-ils leurs chances ? Quels espoirs pour les français ? Décryptage.



Le favori et son équipe :

Partout où il passe, il est favori. Mark Cavendish se présente sur cette Vattenfall Cyclassics comme l'homme à battre. Le Cav marche sur l'eau cette saison : 14 victoires et un nouveau Maillot Vert sur le Tour de France, de quoi arriver en Allemagne avec une grande confiance.
Mais Cavendish a-t-il autour de lui une équipe suffisamment forte ? La question ne se pose pas : en la personne de Tom Boonen, le sprinteur de l'île de Man a un lieutenant en or à ses services. Avec Andrew Fenn, Boonen sera le poisson pilote de l'équipe Omega Pharma - Quick Step, qui compte dans ses rangs plusieurs gros rouleurs pour contrôler la course tels que Stijn Vandenbergh et Kristof Vandewalle.



Qui pour le battre ?

A Hambourg, les sprinteurs allemands seront à l'honneur, et c'est sans surprise que les plus grands noms du cyclisme outre-Rhin sont tous présents pour jouer la victoire. Il y a bien évidemment André Greipel, le meilleur ennemi de Cavendish qui traverse avec Lotto-Belisol une saison assez difficile. Toutefois, s'il venait à accrocher la roue du Cav, il est peut-être le seul à pouvoir le déborder à la régulière. Mais on pense également à Marcel Kittel et John Degenkolb, les deux jeunes prodiges. Il faudra tout de même surveiller d'autre locaux comme Fabian Wegmann ou Gerald Ciolek qui pourraient créer la surprise. Le tenant du titre tricolore Arnaud Démare, Matthew Goss, Edvald Boasson Hagen, Tyler Farrar et Heinrich Haussler sont les autres outsiders qui reviennent avec insistance.
Attention aux puncheurs ! Philippe Gilbert, Simon Gerrans ou encore Johnny Hoogerland ne viennent jamais sur une course pour y faire de la figuration. Dans un autre registre, il faudra surveiller Filippo Pozzato, Simone Ponzi, Yoann Offredo, Anthony Roux, Juan Antonio Flecha ou Nick Nuyens.
Il va sans dire que Fabian Cancellara sera également un homme à surveiller de très près pour les équipes de sprinteurs.

Vous l'aurez compris, c'est une Vattenfall très indécise qui se déroulera, et nous allons analyser le parcours afin de mieux comprendre les stratégies que peuvent adopter les différentes équipes.



A quoi doit-on s'attendre ?

A première vue très plat, le profil pourrait toutefois s'avérer bien plus sélectif qu'il n'y parait pourvu que le peloton accélère au moment opportun. Les sprinteurs les moins à l'aise sur les pentes comme Yauheni Hutarovich, Theo Bos, Robert Wagner ou même Marcel Kittel devront faire le dos rond dans le circuit emprunté à trois reprises avant les 20 derniers kilomètres de plaine. Avec deux petites côtes dont une très raide, cette portion de la course pourrait être propice à des attaques des plus costauds. Si un groupe suffisamment conséquent sort, il sera très dur pour les équipiers de Cavendish de gérer tout cela. Mais sauf énorme coup de Trafalgar, c'est certainement un groupe assez compact qui se disputera la victoire, et il sera très dur de contrecarrer les plans des sprinteurs.



Nos favoris :

***** Cavendish
**** Greipel, Degenkolb, Goss
*** Boasson Hagen, Cancellara, Haussler, Kittel, Farrar
** Gerrans, Gilbert, Démare, Roux, Van Avermaet
* Ponzi, Petacchi, Boonen, Ciolek, Renshaw, Breschel, Hoogerland, Offredo, Nuyens, Wegmann

La grosse côte : Jens Voigt. On ne l'attend plus, mais à 42 ans, Jens Voigt a montré qu'il n'avait presque rien perdu de ses jambes de feu. Toujours à l'affût du bon coup, Voigt a failli réaliser un immense exploit la semaine dernière sur les Trois Vallées Varésines. Parti de loin, l'allemand de la Radioshack a faussé compagnie à ses compagnons d'échappée pour affronter le peloton lors de l'ultime ascension. Finalement, Voigt sera rattrapé dans les derniers hectomètres par Pozzovivo, mais il parvient à résister au retour de Cunego pour s'adjuger la 2e place. Voigt est en forme, à domicile, et une chose est sûre : il ne traversera pas Hambourg sans rien tenter.

On a frôlé le Coup d'Etat !

On y a tous cru, même André Greipel. Au terme d'une Classique de Hambourg particulièrement mouvementée, la FDJ a bien failli réaliser un coup de maître. Anthony Roux et Dominique Rollin auront bien tenté de faire basculer la course en partant ensemble à 30km de l'arrivée. Trop loin. Dans la foulée, c'est Leukemans, Fedrigo, Devolder et Nuyens qui essaieront de sortir sans succès. Les équipiers de Mark Cavendish et Matthew Goss verrouillent comme il se doit et le sprint massif semble inévitable. Mais alors que les Radioshack prennent le relais, comme sur le Tour des Flandres, le manque de puissance des équipiers de Cancellara a failli coûter cher aux sprinteurs. Attaque d'un autre FDJ, Yoann Offredo aux 6km, qui laissera sur place Van Avermaet, Nuyens, Cancellara, Démare et Boasson Hagen. Excusez du peu !

Mais Offredo a eu un coup de barre !

Alors qu'Offredo passe la flamme rouge avec une petite dizaine de secondes d'avance, Orica-GreenEDGE accélère et Lloyd Mondory lance le sprint d'extrêmement loin, ce qui rend un retour du peloton envisageable.
Offredo s'arrache, il veut aller chercher la victoire et donne tout ce qu'il a ! Il semble avoir course gagnée et derrière on se bat pour la deuxième place, même si le francilien est à bout de forces ! Mais Mondory tient bon et se mue en parfait poisson-pilote de Greipel qui va plus vite que Cavendish et qu'un Matthew Goss qui a lancé trop tard. Toutefois ça semble trop tard, Offredo a deux vélos d'avance à quelques encablures de l'arrivée, il lève les bras... et les rebaisse !

Oui, André Greipel déborde et s'adjuge la Vattenfall Cyclassics au nez et à la barbe du malheureux Offredo qui paye très cher sa célébration. Oui, une course n'est pas gagnée tant qu'on n'a pas franchi la ligne. Si celle-ci se trouvait deux mètres plus près, on avait pour la deuxième fois consécutive un vainqueur de chez FDJ à Hambourg.
Seulement voilà, l'histoire voulait que Greipel s'impose après avoir été battu de peu par Arnaud Démare l'an dernier. Le sprinteur de Rostock remporte pour la première fois la Vattenfall et devient le troisième allemand à ajouter son nom au palmarès après deux légendes : Erik Zabel en 2001, et Jan Ullrich en 1997.

Les français bien dans le coup !

Les coureurs tricolores ont été à l'honneur aujourd'hui, disputant la victoire et évoluant à un niveau où on ne les attendait pas forcément. Offredo a impressionné son monde en lâchant à la pédale Cancellara sur le plat, chose que peu de coureurs ont déjà réussi dans leur carrière. Mais on a été impressionné par Lloyd Mondory qui a clairement su élever son niveau cet après-midi, et surtout jouer malin en anticipant le sprint. En surprenant notamment Cavendish qui a du faire un effort pour recoller au sprinteur AG2R, il a pris l'ascendant pour finalement terminer à une excellente 5e place, derrière les trois ogres du sprint que sont Greipel, Cavendish et Goss ainsi qu'Offredo. Arnaud Démare a été présent dans le final, tentant de suivre les attaquants et toutefois assez frais pour aller chercher la 8e place au sprint. Roux et Fédrigo ont eux aussi tenté de s'imposer en baroudeurs.

Ils ont accusé le coup.

On les attendait en sérieux outsiders, mais John Degenkolb et Marcel Kittel ont été incapables de peser sur les débats, arrivant trop émoussés pour disputer le sprint.
Tandis que Cancellara paraissait visiblement hors de forme au moment où les meilleurs ont tenté de sortir, c'est finalement le vétéran Jens Voigt qui s'est imposé comme le leader de la Radioshack, terminant finalement 15e et confirmant son excellent état de forme. On l'avait dit, il fallait se méfier de lui.

Ca avait commencé avec les Trois Vallées Varésines. Petit à petit, on arrive vers ce mois de septembre si spécial, où se jouent en marge de la Vuelta, plusieurs grandes classiques ainsi que les Championnats du Monde. Et à la fin, l'apothéose, le mythique Tour de Lombardie.
La préparation commence peut-être déjà ici, en Lombardie même, sur ce tour de quatre jours où grimpeurs et puncheurs seront déjà présents en nombre.



Les favoris et leurs équipes :

Au sommet, plusieurs superstars ont décidé de participer, avec en tête
d'affiche les deux meilleurs ennemis du dernier Giro, Bradley Wiggins et
Vincenzo Nibali. Si les deux hommes partent grands favoris au
classement général, le Requin de Messine part favori sur un profil convenant bien aux puncheurs et surtout sans aucun contre-la-montre. Toutefois, l'équipe placée autour de Nibali semble moins impressionnante que l'armada Sky : en effet, Kangert, Agnoli et Aru ne peuvent soutenir la comparaison avec les Cataldo, Moser et autres Kiryienka. Les britanniques viennent comme souvent avec un groupe très puissant qui devrait contrôler la course.


Qui pour les battre ?

Ils devront se méfier de plusieurs noms à commencer
par Jurgen van den Broeck, Tejay van Garderen, Michael Rogers et surtout
l'homme qui a écrasé la concurrence la semaine dernière au Tour du
Portugal : Mikel Nieve. Autant de vrais prétendants à la victoire
finale, alors que Thibault Pinot, Daniel Martin, Nicolas Roche, John Gadret ou Arnold Jeannesson, entre autres, seront de sérieux outsiders. Surveillons le phénomènal Rutkiewicz qui a fait un numéro extraordinaire au Portugal en remportant une étape en solitaire à la manière d'un Vinokourov des grandes années.


Quels enjeux ?

La première étape devrait être la plus dure et le classement général pourrait s'y seller. La seconde sera l'occasion pour les sprinteurs de se tester, et à ce jeu là, la bagarre sera rude entre plusieurs coureurs de niveau proche. Sacha Modolo semble être le mieux armé avec Schulze pour l'accompagner, alors que Van Hummel, Viviani et Hutarovich risquent d'être ses principaux adversaires, mais Bennati, Bozic, Cardoso, Appollonio, Ciolek et autres Reynes iront disputer la gagne sur cette seule étape plate.

Les deux étapes suivantes semblent être une bonne préparation pour le Tour de Lombardie, avec des successions de petites côtes, de cols plus imposants et de descentes très techniques. Plusieurs coureurs viennent sur les routes lombardes en repérage pour le dernier monument de l'année, à commencer par le Champion du Monde Philippe Gilbert. Mais nul doute que Daniel Martin, Moreno Moser, Johnny Hoogerland voire Simon Spilak reviendront d'ici trois semaines pour disputer la victoire, alors que Vincenzo Nibali a annoncé qu'il mettrait un terme à sa saison à l'issue de la course.


Nos favoris :

***** Nibali
**** Wiggins, Nieve, van den Broeck
*** Pinot, Martin, van Garderen, Roche, Jeannesson
** Gadret, Rogers, Taaramae, Velits, Hoogerland
* Spilak, Vandevelde, Cataldo, Rujano, Rutkiewicz, Stetina, Serpa, G.Caruso, D.Caruso, Moser

Les hommes à surveiller :

Sprinteurs :
*** Modolo
** Van Hummel, Viviani, Hutarovich
* Bennati, Appollonio, Cardoso, Ciolek, Reynes

Puncheurs :
*** Gilbert
** Moser, Rebellin, Ratto
* Fedrigo, Kadri, Antomarchi, Brutt, Paolini


La grosse côte :

Sortant d'un très bon Tour du Portugal conclu à la 10e place, et ayant abattu un gros travail d'équipier sur cette course, Jean-Christophe Péraud apparaît en forme après un Tour de France en demi-teinte. Celui qui avait été très bon sur le Tour Med' (4e) et Tirreno-Adriatico (13e) en début de saison semble revenir à son meilleur niveau. Si les meilleurs se neutralisent sur la première étape, il pourrait être très tenté de partir faire la descente seul sur la 3e étape. Le vététiste en a les moyens, mais en aura-t-il la permission alors qu'il semble promis à un éternel rôle de lieutenant chez AG2R ?