Discovery Channel : L'après Armstrong

C'est le premier rendez-vous pavé de la saison ! Les gros sont là pour la plupart : on note l'absence du Team CSC de Cancellara. En revanche, Quick-Step vient avec son duo de la mort Boonen-Van Petegem, Davitamon-Lotto envoie Hoste, et sont également présents Backstedt, Ballan, Hammond, Gilbert ou encore Andreas Klier.

Notre équipe est à peu près celle qu'on retrouvera souvent sur les Flandriennes.

Composition : V.Gusev, G.Hincapie (Co-Leaders), S.Devolder, T.Vaitkus, M.White, P.Padernos, B.Vandborg, F.Li (Equipiers).

Hincapie n'est pas encore au top contrairement à Gusev, c'est donc le russe qui a vraiment le leadership à priori. Devolder est en reprise donc pas encore au niveau.

Nico Sijmens part seul en échappée après que des jeunes néo-pros comme Matthieu Ladagnous ou Pierre Rolland aient tenté leur chance en vain. Greg Van Avermaet, le porteur de bidons de l'armada Lotto, laisse sortir Sijmens qui creuse un petit écart.

Sur un mont pavé, une chute massive a lieu et une vingtaine de coureurs sont au sol, parmi lesquels Fuyu Li qui abandonne. Abandon également de Stefano Zanini, un des lieutenants de Leif Hoste. Pendant ce temps, Hincapie et Gusev sont bien placés dans un peloton où Van Petegem prend déjà des relais ! Le peloton accélère et la sélection s'opère. Devolder lâche prise prématurément alors que Sijmens est repris.
A 30km, Boonen et Hoste commencent à prendre des relais et le peloton explose ! Magnus Backstedt est le premier favori à flancher. Même pas 30 coureurs dans le peloton et nous avons encore 4 hommes !

Dernier secteur pavé à 16km de l'arrivée, et Boonen démarre ! Les favoris suivent : Hoste, Knaven, Gusev, Nuyens, Hincapie et Kopp. L'américain craque le premier, les autres semblent se marquer irrémédiablement jusqu'au sprint. A ce jeu là c'est évidemment Tom Boonen qui s'impose très facilement !
Gusev termine 4e à un cheveu de la 2e place dans un sprint haletant, Hincapie est 7e.







1. T.Boonen   (QST)
2. S.Knaven   (TMO) m.t.
3. L.Hoste   (DVL) m.t.
4. V.Gusev   (DSC) m.t.
5. D.Kopp   (GST) m.t.
6. N.Nuyens   (COF) m.t.
7. G.Hincapie   (DSC) 1'20"
8. G.Trenti   (LIQ) 2'27"
9. R.Hammond   (TMO) m.t.
10. F.Høj   (COF) m.t.

La seconde classique pavée de l'année accueille un plateau beaucoup moins relevé que l'Het Volk. Nos principaux adversaires s'appellent Kevin Van Impe, Johann Vansummeren, Fabio Baldato ou encore Nico Eeckhout.

Composition : V.Gusev (Leader), G.Hincapie (Co-leader), S.Devolder, T.Vaitkus, M.White, P.Padrnos, A.Davis, J.Van Goolen (Equipiers)

Gusev est dans une forme de plus en plus étincelante alors qu'Hincapie monte petit à petit en puissance : le doublé est jouable.
La course commence calmement mais une chute massive vient perturber le peloton. Allan Davis est contraint à l'abandon. L'australien s'est fracturé la clavicule ! Début de saison noir pour lui. A la mi-course, la multiplication de secteurs pavés fait totalement exploser le peloton. A 50km, Van Impe prend un énorme relais sur les pavés, seuls Gusev, Baldato et Hincapie s'accrochent au belge ! Derrière, on semble jouer battu et l'écart monte en flèche. Hincapie, encore un peu juste physiquement, lâche prise à 25km de la ligne mais l'avance de 4' du groupe de tête peut lui permettre de s'assurer la 4e place.


George Hincapie n'a pas encore ses meilleures jambes.

Devant, alors que Van Impe et surtout Baldato s'essoufflent, Vladimir Gusev passe à l'attaque afin d'éviter un sprint difficile face à l'italien à priori plus rapide.
Ils ne le reverront plus, le russe signe sa deuxième victoire de la saison après le général du Tour d'Australie !
Dans le peloton, Lloyd Mondory règle le sprint pour la 5e place et Thomas Vaitkus prend une bonne 9e place.


Il démarre et il gagne !

Paris-Nice (1.HC)

Compo : Contador, Hincapie, Gusev (leaders), Martinez, Devolder, Cummings, Bileka, Li (équipiers)

Plateau : Rebellin, Bettini, Sinkewitz, SSG, Kirchen, Pellizotti, Wegmann, Gadret, Paolini, McGee, Verbrugghe, Pineau.

Parcours : Un CLM inaugural, 2 étapes plates puis une succession d'étapes casse-pattes. Aucune vraie étape de montagne, mais ce Paris-Nice (qui ressemble pas mal au 2014) sera très indécis.

Etape 1 : CLM de 13km remporté par Leif Hoste. Joli tir groupé : Hincapie 10e, Contador 11e, Gusev 12e respectivement à 13", 15" et 17". On n'est pas avancé pour savoir qui sera notre leader !

Etape 2 : Cummings dispute les GPM de début de course et score 6pts comme notre ancien ami Beltran qui récupère cependant le maillot. On arrive pour la première fois de la saison à faire un train, Bileka lance Gusev qui fait 4e. Mais Jean-Patrick Nazon était trop fort, il s'impose devant Bettini et Paolini.

Etape 3 : C'est plat mais il y a deux côtes pas très loin de l'arrivée. On note la présence de Cyril Dessel dans l'échappée. Jurgen Van den Broeck, fidèle équipier de Hoste, laisse le feu vert au français et 3 autres coureurs, mais c'est finalement repris. Cummings prend le dernier GPM et le maillot à pois. Le sprint est lancé et c'est cette fois Luca Paolini qui lève les bras devant Nazon, Samuel Sanchez, Bettini et Gusev dans un peloton réduit où ne figuraient plus Pellizotti, Wegmann ou encore Fothen.

Etape 4 : Etape très casse-patte qui fait des ravages. Alors que Lorenzo Bernucci a récupéré le maillot à pois au profit d'un gros raid solitaire, le peloton a explosé et seuls 19 hommes se disputent la victoire. Seul Vladimir Gusev a réussi à tenir le rythme fou des leaders. Hincapie et Contador ont craqué et perdent énormément de temps comme tous les coureurs lâchés aujourd'hui.
Patrick Sinkewitz règle le groupe des leaders devant Bettini et Paolini. Il s'empare du maillot jaune pour quelques secondes. Gusev est 8e au général et meilleur jeune.

Etape 5 : Etape plutôt escarpée avec une côte à 7km de l'arrivée. L'échappée du jour est avalée sous la flamme rouge par le peloton et c'est Paolo Bettini qui s'impose devant Paolini, Sanchez, Rebellin et Nazon. 7e place pour Gusev qui perd une place au général à cause des bonifications de Paolini. Bettini récupère le maillot jaune, toujours grâce aux bonifs.

Etape 6 : Etape difficile avec le Col de Manse à 12km de l'arrivée.

Cummings se glisse dans l'échappée, il va récupérer le maillot à pois ce soir.

Dans l'avant dernière difficulté, alors que l'échappée est reprise, Egoi Martinez tente un coup mais il se fait contrer par Bradley McGee ! Hincapie et Gusev sentent le coup et partent avec l'australien, Rebellin y va avec un temps de retard mais il s'envole ! McGee est en difficulté mais Garate qui a aussi attaqué le tire jusqu'à nos deux hommes. Derrière, les équipiers de Sinkewitz peinent à imprimer un gros rythme et Alberto Contador se fait la malle, il va plonger seul dans la descente !
A l'avant, Rebellin s'impose alors que McGee emmène les poursuivants en bon descendeur. Ca va trop vite pour Hincapie qui flanche. Gusev est dans le dur mais tient bon.

McGee règle les poursuivants devant Garate et un Gusev à l'agonie. Hincapie termine intercalé et Contador se fait avaler sous la flamme rouge par le peloton.

Au général, Rebellin a tué la course, 55" sur McGee et 1'15" sur Gusev. Derrière, Bettini est 4e à 3'22" !

Etape 7 : C'est très vallonné mais la dernière (petite) difficulté est à 20km, ça pourrait être pour une échappée. On décide d'envoyer Cummings dans l'échappée pour conforter son maillot à pois mais aussi… Contador ! Notre jeune prodige est 32e à 13' au général, il peut avoir un bon de sortie. Casas, Perez Arrieta, Coenen et Furlan partent avec eux. Contador ne prend pas de relais ! Furlan et Coenen lâchent prise dans les bosses.

A 60km, le quatuor a presque 4' d'avance alors qu'on attaque la principale difficulté du jour : le col de Bourigaille. Derrière, attaque de l'infatigable Garate ! Cummings emmène le groupe dans la descente pour permettre à Contador d'avoir un bon matelas avant de passer à l'action. Garate rentre à 29km, 2'10" d'avance. Il attaque immédiatement et surprend Contador ! Il donne tout dans la descente pour revenir mais ne comblera jamais les 10 petites secondes qu'il restait à reprendre et finit par craquer dans le final. Contador termine avec une énorme fringale mais résiste au courage au retour de Bettini qui règle le peloton devant Gusev et Florencio. Superbe étape du Pistolero (de retour de blessure rappelons-le) qui finit 2e et se rassure sur son état de forme.


Etape 8 : Circuit très difficile avec 5 cols autour de Nice, tout peut se jouer aujourd'hui ! Objectif : conserver la 3e place coûte que coûte pour Gusev. Quickstep fait un drôle de coup d'entrée : Garate et Seeldraeyers attaquent au kilomètre 0 ! D'autres costauds sortent comme Beltran, Jérôme Pineau ou Bernucci. Garate part seul sur la 2e ascension, il a l'air extrêmement fort l'espagnol qui veut remporter une seconde étape ! A 65km, il compte 1'20" d'avance sur ses poursuivants et 7'40" sur le peloton : un écart qui se stabilise jusqu'aux 25km !
C'est alors que Bettini attaque et les leaders se dévoilent. Sanchez, Halgand, Hincapie, Gadret, Gusev et Hoste sortent avec le maillot vert qui est toujours 4e au général. Mais Sinkewitz, McGee et surtout la fusée Rebellin y vont avec un peu de retard.

16km : Au sommet Beltran a débordé Garate mais Rebellin se rapproche dangereusement, alors que derrière le maillot jaune ça se bagarre à n'en plus finir. Les deux hommes de tête finissent totalement à l'arrêt et voient les leaders passer devant eux un à un.
Rebellin s'impose finalement seul devant le trio McGee-Gadret-Sanchez, suit Bettini, puis un groupe Sinkewitz-Hincapie-Halgand, et enfin Gusev juste derrière. Le général pourrait être chamboulé car il y a eu de vrais écarts… Et au général ça donne finalement…

1/ Davide Rebellin   (GST)
2/ Bradley McGee   (FDJ) à 1'26"
3/ Vladimir Gusev   (DSC) à 3'52"
4/ John Gadret   (A2R) à 4'40"
5/ Samuel Sanchez   (EUS) à 4'45"
6/ Paolo Bettini   (QST) à 5'07"
7/ Patrick Sinkewitz   (TMO) à 5'42"
8/ Patrice Halgand   (C-A) à 6'15"
9/ Rick Verbrugghe   (COF) à 7'49"
10/ Luca Paolini   (LIQ) à 7'52"
...
17/ George Hincapie   (DSC) à 11'18"

Très bon tour, il aura manqué une victoire d'étape pour Contador qui n'est pas passé loin, mais la performance de Gusev, qui finit également meilleur jeune, nous ravit ! Cummings a perdu le maillot à pois pour 5 petits points. Hincapie était fort sur la fin mais je l'ai un peu sacrifié, comme Contador sur certaines étapes.

Tirreno-Adriatico (1.HC)


Composition : Paulinho (leader), Murn (sprinteur), Noval, Lowe, White, Van Goolen (équipiers), Leipheimer, Brajkovic (reprise)

Plateau : Di Luca, Boogerd, Rodriguez, Garzelli, Pozzato, T.Dekker, Valjavec, Rasmussen

Parcours : Des étapes principalement pour les puncheurs, des côtes courtes mais raides. Quelques occasions pour les sprinteurs.

Etape 1 : Plat avec 20km très accidentés au milieu. Sur cette zone, la Rabobank de Boogerd roule à fond sous l'impulsion de Thomas Dekker himself et de nombreux coureurs hors de forme comme Leipheimer, Rasmussen, Larsson lâchent. On perd énormément de sprinteurs aussi, plus qu'une quarantaine d'unités. C'est dur pour tout le monde mais Paulinho tient dans le peloton comme notre sprinteur Uros Murn. Murilo Fischer, Frédéric Amorison et surtout Pippo Pozzato sont encore là. Brajkovic et Valjavec lâchent aussi prise dans une étape rendue éprouvante par les néerlandais, relayés par la Liquigas et le tout jeune Roman Kreuziger qui montre une sacrée puissance. Le fort vent de face n'aide pas.

Comme un symbole de la difficulté de l'étape : Garzelli règle le sprint devant Di Luca et Carrara. Murn est 10e.

Etape 2 (simulée) : Toute plate, Guidi devant Rigotto et Velo au sprint. Murn ne sprint pas et pas de changement au général.

Etape 3 : Quelques petites difficultés et arrivée en côte. Martinez d'Agritubel part seul dans un premier temps puis un groupe de costauds sort : Kreuziger, Nuyens, Etlink et surtout Patxi Vila ! Pendant ce temps là, Wiggins (55MO/58VAL) chute, et Martinez est le premier repris. Notre leader Paulinho a l'air très facile dans le peloton. L'échappée résiste bien, 1'17" à 10km ! Notre équipe roule à bloc et l'échappée est finalement reprise sous la flamme rouge, sprint réglé par Rodriguez devant Di Luca et Boogerd. Avec Marco Velo, 4e, ils prennent 13" sur les autres favoris dont Paulinho et Murn qui ont eu du mal sur le mur final à 11%.

Di Luca s'empare du maillot… jaune et rouge  de leader pour une seconde devant Purito. Paulinho et Murn sont dans le coup à 19" du Killer.

Etape 4 : Etape pour les puncheurs avec arrivée en côte. 15km : Sur l'avant dernière bosse, Murn met Paulinho sur orbite ! Notre leader est suivi par Di Luca, Cardenas, Azevedo et Garzelli. Le Killer s'envole avec Garzelli et Cardenas mais les deux portugais restent intercalés. Dans la côte finale, Di Luca s'impose facilement devant Garzelli et Cardenas. Suivent Paulinho et Azevedo qui résistent d'une vingtaine de secondes au retour d'un peloton réglé par Rodriguez.

Au général, Paulinho passe 6e à 1'23" de Di Luca. Murn est 19e à 2'11".

Etape 5 : Etape pour puncheurs de nouveau. Rodriguez attaque dans l'avant dernière difficulté avec Paulinho et Boogerd, et c'est ce dernier qui s'impose au sprint alors que Paulinho termine 3e et concède un peu de temps sur eux. Ecarts très faibles mais Paulinho revient à 1'02" du leader. Toujours 6e.

Etape 6 : Encore une étape très accidentée avec une succession de petite côtes. Gros écrémage pendant toute l'étape alors qu'à 50km, Garzelli, Azevedo et Rodriguez ouvrent les hostilités. Cependant le portugais lâche prise assez vite. 10km + loin, le leader Di Luca démarre et Cardenas, Paulinho, Ferrio et Barredo réagissent. Paulinho est énorme, il réussit à tenir la roue de Di Luca alors que les autres perdent du terrain. 8km, Rodriguez et Garzelli toujours en tête et Di Luca fait littéralement exploser Paulinho avant de rejoindre les deux autres. Il est à deux doigts d'être repris par le peloton alors que Purito règle le groupe de tête devant les deux italiens.
Grosse opération de notre leader qui monte à la 4e place pour 23" devant Cardenas.

Etape 7 (simulée) : Vanlandschoot crée la surprise au sprint devant Guidi et Colli. A la faveur d'un sprint intermédiaire, Murn a gratté 3" qui le font bondir de la 22e à la 16e place au général.

Pas de changement à part ça, c'est une nouvelle satisfaction que ce Tirreno-Adriatico.

1/ Danilo Di Luca   (LIQ)
2/ Joaquim Rodriguez Oliver   (GCE)
3/ Stefano Garzelli   (A&S)
4/ Sergio Paulinho   (DSC)
5/ Felix Cardenas   (BAR)
6/ Michael Boogerd   (RAB)
7/ Jose Azevedo   (BEN)
8/ Carlos Barredo   (QST)
9/ Marco Velo   (MRM)
10/ Matteo Carrara   (UNI)
...
16/ Uros Murn   (DSC)

La première grande classique de l'année, la plus longue, la plus belle selon certains et certainement la plus indécise. La lutte sera acharnée comme souvent entre les sprinteurs et les attaquants qui peuvent faire la différence sur les Capi (pas de Poggio ni de Cipresa à l'époque je crois). Peut-être aussi que la Primavera est la classique qui accueille le plus beau plateau. Tout le monde est là : sprinteurs, puncheurs et même quelques grimpeurs venus aider.

Jugez par vous-même :

- Petacchi, McEwen, Boonen, Hushovd, Bennati,  Zabel, Ventoso, Eisel, O'Grady, Van Heeswijk, Casper, Kopp

- Bettini, Rebellin, Di Luca, Schumacher, Kessler, F.Schleck, SSG, Sinkewitz, Rodriguez, Boogerd, Kroon, Cancellara, Kirchen, Celestino, Gilbert, Voigt, Gadret, Brochard, McGee, Dekker, Van Petegem, Paolini, Pozzato, Ballan

Et c'est même pas exhaustif !
Chez nous, bonne nouvelle : Vladimir Gusev est rétabli in-extrémis et George Hincapie peut prendre le départ.


Composition : V.Gusev (Leader), G.Hincapie (Co-leader), S.Devolder, U.Murn, S.Cummings, B.Vandborg, M.White, V.Bileka (Equipiers)

On n'hésite pas à envoyer de gros rouleurs pour accompagner nos deux leaders. Le profil convient mieux à Gusev qui est plus rapide au sprint mais qui s'est surtout préparé spécifiquement pour l'événement alors qu'Hincapie se battra surtout sur les Flandriennes. Nous comptons particulièrement sur Uros Murn qui est en parfaite condition physique après un très bon Tirreno pour épauler nos deux leaders.


La course :

Ca démarre au quart de tour ! Eddy Mazzoleni attaque avec Spezialetti alors qu'on est encore dans Milan, mais le Crédit Agricole de Thor Hushovd ainsi que la Milram de Zabel et Petacchi roulent très fort. Finalement ils creusent l'écart et derrière on relâche la pression. Ils seront rejoints par Theo Etlink, Sébastien Chavanel et surtout Jérôme Pineau, co-leader de Bouygues Telecom ici avec le vétéran Laurent Brochard.

193km : Après seulement 100km de course somme toute tranquille, un groupe très costaud sort ! C'est Karsten Kroon, l'une des nombreuses cartes de la CSC aujourd'hui qui attaque, et il est suivi par Axel Merckx, Stefan Schumacher, Joaquim Rodriguez et Nick Nuyens. Accélération instantanée de la Davitamon-Lotto. Les équipiers de Robbie McEwen, qui ne sont autres que Chris Horner, Bjorn Leukemans, Dario Cioni, Wim Van Huffel et Leif Hoste mènent un train d'enfer pour reprendre ce groupe d'outsiders à 130km de la ligne.

109km : Cette fois c'est Michael Boogerd, le champion des Pays-Bas, qui lance les hostilités sur le plat ! Andreas Klier, Frank Schleck, Samuel Sanchez et le vainqueur du dernier Tirreno Danilo Di Luca sautent dans le roue de Boogerd. Cette fois c'est la Saunier Duval qui se charge de la poursuite. Parmi les équipiers de Ventoso, on retrouve Manuele Mori mais surtout deux légendes du vélo : Iban Mayo et Gilberto Simoni qui n'hésitent pas à se sacrifier pour leur sprinteur. Les Unibet de Jimmy Casper et Baden Cooke, comme les Gerolsteiner et Davide Rebellin apportent leur pierre à l'édifice.

90km : Tout le monde est repris sauf l'impressionnant Boogerd qui a toujours 1'30" d'avance ! Les gros rouleurs arrivent en tête de peloton : Kurt Asle Arvesen pour la CSC, Pippo Pozzato pour la Liquigas, Stijn Devolder  et Markus Burghardt mènent le train.


50km : Boogerd est énorme ! A lui seul, il maintient l'écart depuis maintenant 40km face à de gros rouleurs alors que les Capi arrivent. C'en est trop pour Discovery Channel qui Devolder, White, Bileka, Cummings et Vandborg rouler. Mais rien n'y fait, dans les côtes le néerlandais creuse encore un peu et l'écart atteint 1'50" à 38km. C'est alors que la Lampre et Davitamon-Lotto reprennent les choses en main.

20km : Boogerd commence à faiblir, même quand ça monte l'écart diminue un peu. Plus que 1'20" alors qu'il reste une difficulté. Quoi qu'il arrive il aura fait un exploit aujourd'hui ! Derrière, Uros Murn met tout ce qu'il a pour faire diminuer l'écart et ça marche : 55" à 14km !

11km : Plus que 30" pour Boogerd qui sera trop juste et…. ATTAQUE DE DI LUCA dans la dernière difficulté !!! Gusev et Sanchez sautent dans sa roue, Cancellara et Hincapie veulent suivre mais c'est dur ! Boogerd, totalement à l'arrêt voit son rush prendre fin ! Cruel dénouement pour celui qui aura passé 85km seul en tête et donné du fil à retordre à tout le monde.


8km : C'est chacun pour soi ! SSG plonge en tête dans la descente, suit Gusev qui, visiblement rétabli de sa gastroentérite a une longueur d'avance sur Cancellara et Di Luca alors qu'Hincapie est (comme depuis le début de sa saison ) intercalé. Ces 5 là vont se disputer la victoire, ils sont éparpillés sur 200m alors que le peloton est à plus d'une minute !


4km : Faîtes vos jeux ! SSG, Gusev, Di Luca, Cancellara ? Hincapie est juste derrière la doublette.