Affaire Wiggins

Après Dave Brailsford (le manager) et Shane Sutton (l'ancien entraîneur en chef), ce sera au tour de l'ex-médecin de l'équipe Sky d'être ce mercredi sous le feu des questions du comité «Culture, médias et sport» du Parlement britannique.

Les membres de la commission «Culture, médias et sport» du Parlement britannique souhaitent faire toute la lumière sur la remise d'un mystérieux paquet à Bradley Wiggins, au soir de sa victoire dans le Dauphiné 2011. L'équipe Sky a d'abord fait savoir qu'elle ignorait ce que contenait ce paquet avant que Brailsford, devant la même instance, en décembre, indique qu'il s'agissait de fluimucil, un banal fluidifiant bronchique (et parfaitement autorisé) que le médecin de l'équipe avait prescrit au futur vainqueur du Tour de France.
Lors de l'audition d'aujourd'hui, le comité entendra aussi la directrice de l'agence antidopage britannique, laquelle mène actuellement une enquête sur l'équipe Sky.

En revanche, Simon Cope, le livreur du paquet, a demandé à être convoqué à une autre date, laquelle n'a pas encore été fixée. Ce week-end, un ancien de la maison, Michael Barry, a estimé dans une interview publiée par le quotidien le Telegraph qu'avec «le dopage, ou c'est blanc, ou c'est noir. Est-ce que Sky est passé dans le noir ? Non, je ne le crois pas. Mais il y a une zone grise, aussi. Et l'usage d'antidouleur et de Tramadol entre dans cette zone grise». Barry dénonce notamment l'usage intensif de somnifères et d'antidouleur par les jeunes coureurs de l'équipe.

Si l'audition des témoins dans l'affaire du paquet remis à Bradley Wiggins au soir de sa victoire au Dauphiné 2011 est maintenue, manquera l'ancien médecin de Sky, Richard Freeman... trop malade pour venir.

L'audition des trois derniers témoins dans l'affaire du fameux paquet remis à Bradley Wiggins au soir de sa victoire au Dauphiné 2011 devait avoir lieu ce mercredi devant la commission parlementaire britannique, à Londres. Elle est maintenue, mais finalement l'un des témoins manquera à l'appel. L'ancien médecin de Sky, Richard Freeman, a fait savoir lundi par e-mail qu'il était trop malade pour répondre à la convocation.
Des détails de l'enquête révélés ?
Après avoir expliqué à la presse qu'il ne savait pas ce qu'il y avait dans le paquet, Dave Brailsford en avait révélé le contenu devant les parlementaires en décembre. Selon le manager de Sky, le médecin de l'équipe lui avait confié que le paquet contenait du Fluimucil (Sky n'a jamais pu produire de trace écrite), un banal décongestionnant pour les bronches qu'on peut se procurer dans n'importe quelle pharmacie. Pour en avoir la confirmation, il faudra désormais attendre une autre convocation de Freeman, à moins que le médecin (qui travaille aujourd'hui pour la fédération britannique) ne décide de témoigner par écrit, la commission devant rendre ses conclusions à la fin du mois de mars. L'audience de ce mercredi est cependant maintenue.

Nicole Sapstead, la directrice de UKAD, devrait y révéler quelques détails de l'enquête que mène l'agence antidopage britannique sur l'équipe Sky et la fédération de cyclisme à la suite des révélations par la presse. Et Simon Cope, le livreur du paquet, qui ne pouvait être présent la semaine dernière parce qu'il était à l'étranger pour un stage avec le Team Wiggins (l'audience avait donc été repoussée à ce mercredi), devrait lui aussi être entendu. Jusqu'à présent, Cope a toujours affirmé qu'il ignorait totalement ce que contenait le paquet suspect.

La responsable de l'antidopage britannique, Nicole Sapstead, s'en est pris mercredi à la fédération britannique, à l'équipe Sky et son médecin Richard Freeman, pour ne pas avoir gardé les dossiers médicaux de Bradley Wiggins.

La commission de la Chambre des Communes chargée d'étudier le dopage dans le sport cherche actuellement à faire la lumière sur le contenu d'un colis reçu par Bradley Wiggins en juin 2011, peu de temps avant le Tour de France.

Lors de sa comparution, ce mercredi, la responsable de l'antidopage britannique, Nicole Sapstead, s'en est pris à la fédération britannique, à l'équipe Sky et au médecin Richard Freeman, pour ne pas avoir gardé les dossiers médicaux permettant de savoir si Wiggins a reçu ou non un médicament interdit.

Le coureur est soupçonné d'avoir eu accès à du triacinolone, un corticoïde réglementé nécessitant une autorisation d'usage thérapeutique. D'après Sapstead, le Dr. Freeman, qui a renoncé à comparaître mercredi en invoquant son état de santé, aurait expliqué avoir été victime d'un vol de son ordinateur, en 2014, lors de vacances en Grèce.

«Il n'y a pas d'enregistrement, a-t-elle souligné. Il (Freeman) a conservé des dossiers médicaux sur un ordinateur portable alors qu'il était censé, selon la procédure de l'équipe Sky, télécharger ces enregistrements dans une boîte à lettre électronique accessible aux autres médecins de l'équipe.»